Le chiffre de la précarité menstruelle a doublé

Bonjour,
Nous sommes Ă l’approche du 8 mars, journĂ©e internationale de lutte pour les droits des femmes, et dans ce cadre, nous avons voulu rĂ©actualiser nos chiffres concernant la prĂ©caritĂ© menstruelle. Parce qu’avoir ses règles n’est pas un choix mais les vivre dignement est un droit !
Les résultats que nous avons obtenus sont alarmants et nous tenions, de toute urgence, à vous les partager, vous qui êtes engagé·es à nos côtés.
En 2023, il y a toujours urgence à agir contre la précarité menstruelle puisque notre dernière enquête avec Opinion Way révèle que près de 4 millions de personnes sont encore concernées, soit un chiffre qui a doublé depuis 2021.
Concrètement, cela signifie que près de 4 millions de personnes ont des difficultés, en France, en 2023, à se fournir en protections périodiques, et donc à vivre dignement leurs règles.
L’évolution de ce chiffre est plus que jamais alarmante, la prĂ©caritĂ© menstruelle gagne du terrain et ce sont les jeunes qui se retrouvent en première ligne. Ainsi, près d’une jeune Française sur 2 (44% des françaises menstruĂ©es interrogĂ©es de 18 Ă 24 ans) connaissent des difficultĂ©s Ă se fournir en protections. Parmi elles, 330 000 jeunes femmes n’ont rĂ©gulièrement pas accès aux protections pĂ©riodiques dont elles ont besoin. Nous saluons l’annonce qui a Ă©tĂ© faite hier par la Première Ministre Elisabeth BORNE sur le plateau de l’Ă©mission C Ă vous sur France 5 en rĂ©action Ă nos chiffres. Les protections rĂ©utilisables seront remboursĂ©es par la sĂ©curitĂ© sociale dès 2024 pour les jeunes de moins de 25 ans. Un immense pas en avant quand notre dernière enquĂŞte rĂ©vèle que près d’1 jeune femme sur 2 est en situation de prĂ©caritĂ© menstruelle. On se fĂ©licite de voir se concrĂ©tiser une de nos demandes mais on sait aussi que l’on peut aller plus loin.
Ce qui est d’autant plus inquiétant c’est que notre enquête révèle également que 1,2M de personnes déclarent qu’avec le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter, elles craignent de se retrouver dans cette situation au cours des 12 prochains mois. Ce chiffre doit plus que jamais nous alerter, et nous questionner sur l’insuffisance des politiques publiques existantes. La situation s’aggrave et risque de se dégrader avec l’inflation.
Ă€ la veille du 8 mars, journĂ©e internationale pour les droits des femmes, nous rĂ©affirmons qu’il y a urgence Ă lutter contre la prĂ©caritĂ© menstruelle, que c’est un sujet de santĂ© publique et d’égalitĂ©, qui a des consĂ©quences rĂ©elles dans la vie de millions de personnes : graves troubles physiques (dĂ©mangeaisons, infections, syndrome du choc toxique pouvant occasionner la mort) mais Ă©galement psychologique (perte de confiance en soi et rĂ©percussions sociales – incapacitĂ© Ă aller travailler ou Ă©tudier notamment). Aujourd’hui encore, avoir ses règles est synonyme d’inĂ©galitĂ©s. Toute personne qui a ses règles ne devrait jamais ĂŞtre limitĂ©e dans son quotidien et dans son champ des possibles.
En 2021, on estimait que 2 millions de femmes étaient en situation de précarité menstruelle. En 2023, avec notre enquête Opinion Way pour Règles Élémentaires, le constat est sans appel : en 2 ans, le nombre de femmes confrontées à la précarité menstruelle a presque doublé.
Il est nĂ©cessaire, dès Ă prĂ©sent, de mettre en place une solution globale et radicale pour que les règles ne soient plus synonymes de discriminations. Nous rĂ©clamons des mesures fortes pour permettre un accès aux protections Ă toutes les personnes qui en ont besoin, parce que les règles ne s’arrĂŞtent pas au-delĂ des 25 ans.
Alors si le cĹ“ur vous en dit, n’hĂ©sitez pas Ă partager massivement notre Ă©tude accessible en intĂ©gralitĂ© ici , vous avez aussi un petit visuel en PJ pour repartager plus facilement.
Merci beaucoup,
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Elena Gautier
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